Encercler et empêcher les peuples d'accedés à leurs ressources

Publié le par mickael froment

Le retour de la Quatrième Flotte et l'avenir de l'Amérique latine
par Jules Dufour



 
L’étau se resserre sur l’Amérique latine. La IVième Flotte américaine a repris officiellement du service le 1er juillet. Cette nouvelle annoncée le 23 avril dernier n’a surpris personne quand on sait que Washington s’est montré, au cours des dernières années, de plus en plus préoccupé par les mouvements d’émancipation économique, sociale et politique qui animent plusieurs pays de l’Amérique du Sud avec les avancées extraordinaires de la révolution bolivarienne et, surtout, depuis que l’on a formé l’Alianza Bolivariana de Las Américas (ALBA) et créé plusieurs institutions conçues pour assurer une plus grande autonomie des pays de la région (http://www.defenselink.mil/releases/release.aspx?releaseid=11862 ).

 

Reprendre le terrain perdu s’avère désormais le défi posé dans la politique étatsunienne d’intervention en Amérique du Sud. Reprendre le contrôle sur tous les plans et, surtout, sur le plan militaire. La IVème Flotte est un élément de la stratégie globale appliquée dans ce contexte. Ainsi, la présence de cette flotte dans les eaux qui entourent le sous-continent et dans la mer des Caraïbes exercera une pression voire une menace constante sur les régimes politiques qui ne se conforment plus aux règles du «partenariat» définies par Washington ou sur ceux qui oseraient les remettre en question, en fait sur ceux qui ont fait progresser la démocratie participative, citoyenne et solidaire comme c’est le cas au Venezuela, en Bolivie et en Équateur. Cette pression s’ajoutera au processus de déstabilisation des gouvernements de ces États et de consolidation des armées nationales des pays restés fidèles et qui se sont engagés à collaborer.

Selon le communiqué de presse émis le 23 avril dernier, cette flotte aura pour mission de patrouiller dans les eaux latino-américaines et caribéennes. Créée en 1943 afin de protéger les navires dans l’Atlantique sud cette structure avait été abolie en 1950. “En remettant en service la IVème Flotte nous reconnaissons l’immense importance de la sécurité maritime dans cette région» déclarait l’Admiral Cary Roughead, chef des opérations navales du Pentagone. La IVème Flotte sera basée à Mayport, dans l’état de la Floride et sera placée sous le double commandement de la Marine américaine et de l’armée du Southern Command. Le Vice Admiral Joseph Kernan en sera le commandant. La Flotte devrait disposer de bombardiers porteurs d’armements nucléaires .

Cet article a pour objet de présenter le contexte dans lequel s’effectue le retour de cette flotte et d’examiner les conséquences que sa présence peut exercer sur l’avenir de l’Amérique latine. Il présente un aperçu du Commandement sous lequel sera placée cette Flotte et du mandat qui lui est confié. Il expose, enfin, les éléments que les Étatsuniens cherchent à mettre en place pour une invasion éventuelle du sous-continent.


I. Le Southern Command

Amitié et coopération pour les Amériques

La IVème Flotte sera placée sous le commandement du Southern Command (SC). Ce Commandement ou le Commandement sud (USSOUTHCOM) qui a ses quartiers généraux à Miami, en Floride, est l’un des neuf commandements de combat unifiés du Département de la Défense des États-Unis. Son territoire d’intervention couvre la surface de l’Amérique du Sud et de l’Amérique centrale et les Caraïbes (carte 1). Il correspond, en fait, à une superficie totale de 40,4 millions de kilomètres carrés, soit celle des 30 pays (listés plus bas) qui composent le sous-continent et d’un point de vue global il intervient sur un espace correspondant à près de 20% de la surface totale des continents.

Ce Commandement est doté d’un mandat à la fois militaire et civil. Son personnel provient de l’Armée, des Forces navales, des Forces aériennes, de l’Infanterie de la Marine, du Service de la Garde côtière et d’autres agences fédérales. Ses diverses missions et activités de coopération dans le domaine de la sécurité s’effectuent sous le commandement conjoint de l’Armée du Sud, du Commandement des Forces navales du Sud, des Forces de l’Infanterie de la Marine du Sud, du Commandement des opérations spéciales du Sud, de la Force de la Mission conjointe interinstitutionnelle du Sud, du Commandement de la Mission Conjointe Bravo, du Commandement de la Force de la Mission conjointe Guantanamo et des Bureaux d’Assistance à la sécurité (southcom.mil). La mission du SC est d’effectuer des opérations militaires et de promouvoir la coopération dans le domaine de la sécurité afin d’atteindre les objectifs stratégiques des États-Unis. Pour ce faire, le SC dispose d’une série de ressources pour combattre le narco terrorisme, pour apporter de l’Aide humanitaire en réponse aux désastres, pour faire des opérations impliquant la participation de l’armée et pour intervenir sur le théâtre des opérations menées pour assurer la sécurité. Le SC a pour objectifs d’assurer la défense des États-Unis ainsi que de promouvoir les alliances régionales, la sécurité et la stabilité hémisphérique. Cette mission et ces objectifs cadrent à l’intérieur d’une stratégie globale qui consiste à former des alliances collectives pour garantir la sécurité, pour promouvoir la stabilité et favoriser la prospérité dans tout cet espace opérationnel en ayant recours à toutes les ressources dont disposent les États nationaux des Amériques (southcom.mil/).

Le Commandement du SC s’exerce sur la masse terrestre de l’Amérique latine située au sud du Mexique, les eaux qui entourent l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, celles de la Mer des Caraïbes avec ses 12 pays insulaires et territoires sous juridiction de pays européens, le Golfe du Mexique et une portion de l’Océan atlantique. Voici la liste des pays placés sous la surveillance de ce commandement : Antigua et Barbuda, Argentine, les Bahamas, la Barbade, le Belize, la Bolivie, le Brésil, les Îles Caïmans, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, la Dominique, la République Dominicaine, l’Équateur, le El Salvador, la Grenade, le Guatemala, la Guyana, la République d'Haïti, le Honduras, la Jamaïque, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, St.Kitts & Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, le Surinam, Trinidad et Tobago, l’Uruguay et le Venezuela (southcom ).

II. La Doctrine Monroe et la politique du «Big Stick»

L’application des principes de la Doctrine Monroe, par le biais de la politique du «Big Stick», s’est matérialisée, au 20ième siècle, par au-delà d’une centaine d’interventions militaires ou secrètes (globalpolicy.org).

Cette politique s’applique aujourd’hui avec des dispositifs de surveillance et d’intervention qui n’exigent plus nécessairement une invasion terrestre pour assurer le contrôle d’un territoire. C’est ainsi que le Southern Command n’a pas à être présent partout sur le terrain ; il lui suffit de disposer des renseignements nécessaires et il peut frapper là où il est nécessaire de le faire à partir d’installations militaires pouvant se situer à des milliers de kilomètres des cibles visées. Le raid perpétré en sol équatorien contre les FARC le 1er mars dernier a permis de s’en rendre compte. Il s’avère, cependant, nécessaire d’assurer la sécurité des intérêts américains dans la région et de contrôler l’accès aux ressources stratégiques telles que les ressources énergétiques fossiles et les réserves d’eaux du bassin amazonien.

Les Étatsuniens disposent, même avec la fermeture de leurs installations à Panama, d’un imposant arsenal de combat disponible pour défendre les intérêts américains en Amérique du Sud ou pour «défendre l’Amérique» comme ils l’indiquent dans leurs rapports. Ils peuvent compter sur les forces cantonnées aux États-Unis mêmes et éventuellement sur celles des armées nationales de plusieurs pays telles que le Pérou, le Guatemala, la République dominicaine, le El Salvador, le Honduras, le Paraguay, le Chili et la Colombie. C’est dans ce dernier pays et au Honduras que les contingents de soldats américains sont les plus importants. En Colombie, on note la présence de 800 militaires américains et de 600 conseillers placés sous contrat. Ces effectifs appuient Bogota dans ses opérations contre les FARC et surtout contribuent à la formation et à l’entraînement des forces armées de la Colombie, le tout financé depuis une dizaine d’années dans le cadre du Plan Columbia.

Ce plan, au départ, conçu essentiellement pour permettre l’éradication de la coca pour la remplacer par d’autres cultures s’est transformé, dès sa mise en place en 1999, en un programme de financement des opérations militaires menées par l’Armée nationale de la Colombie ou par diverses forces paramilitaires de ce pays. À partir de 2001, le financement fourni par l’Administration Bush a été haussé de façon significative passant de l’ordre d’un peu plus de 100 à 380 millions de dollars correspondant à une part importante des 676 millions de dollars accordés dans le cadre de «l’initiative andine de guerre contre la drogue». En 2004, ce financement atteignait la somme de $463 millions de dollars.

 

Selon Piedad Córdoba Ruiz, sénatrice de la République, présidente du Comité des Droits humains du Sénat et co-directrice du Parti liberal, 48,5% des sources de financement du Plan proviennent de l’État colombien, 4,9% de credits (des actions pour la paix) et 46,6% de la communauté internationale. En provenance des États-Unis, on prévoit une aide de l’ordre de 1,574 milliard de dollars dont 1,036 milliard de dollars seront réservés pour le renforcement des «bataillons antinarcotiques» et l’achat d’hélicoptère Bllack Hawk et 93 millions de dollars pour la consolidation de la justice permettant de «poursuivre, de juger et de condamner les narcotraffiquants et autres délinquents» ", transformant ainsi progressivement le système judiciaire traditionnel colombien (http://www.derechos.org/nizkor/colombia/doc/cordoba.html ).

III. Les installations militaires sur lesquelles peut compter le Southern Command en Amérique latine

Le SC peut opérer à partir de sites localisés à Fort Buchanan, à San Juan (Porto Rico), et à Fort Bravo à Soto Cano au Honduras. De plus, il possède des sites avancés à Comalapa au El Salvador, à Manta en Équateur et sur les îles d’Aruba et de Curaçao (carte 2: Les installations militaires US avancées voir: http://www.ciponline.org/facts/fol.htm). Le Commandement travaille de concert. notamment, avec les armées nationales du Pérou, du El Salvador, du Brésil, du Honduras, du Paraguay, du Guatemala, du Paraguay et du Chili.

 



IV. La IVème Flotte

Selon N. Kozloff, «11 vaisseaux sont actuellement placés sous le Southern Command, un chiffre qui pourrait augmenter dans le futur. La Navy prévoit d'assigner un porte-avions à propulsion nucléaire, le USS George Washington, à cette force». Selon d’autres informations rapportées par M.D. Espinoza, les États-Unis seraient, pour ces fins, en possession de 10 porte-avions Nimitz (photo 1) qui ont une puissance de déplacement de 101,000 à 104,000 tonnes et une longueur de 333 mètres ; ces appareils sont munis de deux réacteurs nucléaires, peuvent se déplacer à une vitesse de 56 kilomètres à l’heure et ont la capacité d’héberger 80 avions bombardiers ( ). Il est aussi question de deux autres navires qui feraient partie de la flotte, le USS Kearsarge LHD-3 (photo 2) et le USS Boxer (LHD-4) .

Photo 1. Le USS Nimitz 1997

Image:USS Nimitz 1997.jpg

Source: http://en.wikipedia.org/wiki/Image:USS_Nimitz_1997.jpg

Photo 2. Le USS Kearsarge LHD-3

Image:USS Kearsarge LHD-3.jpg

Source: http://en.wikipedia.org/wiki/Image:USS_Kearsarge_LHD-3.jpg

V. La IVème Flotte. Que faut-il craindre de plus?

Au cours du 20ième siècle, les forces navales américaines ont été omniprésentes dans les océans de l’hémisphère sud comme elles le sont dans tous les espaces océaniques de la planète. La présence et les opérations navales conduites par la marine américaine placée sous le Commandement du Southern Command est une réalité qui affecte l’ensemble de l’Amérique latine depuis 1960. En effet, à chaque année les forces navales du Southern Command réalisent des manoeuvres militaires et, notamment les opérations UNITAS. Ces exercices se font avec la participation de quelques nations sud-américaines et d’autres pays invités. Celles de 2008 réalisées dans le Pacifique s’est terminée au Pérou. Elles ont rassemblé du personnel des forces navales du Southern Command, les destroyers Squadron Four Zero, USS Forrest Sherman (DDG98) , USS Farragut (DDG 99) (photo 3) et USS Kauffman (FFG 59) ainsi que la Division internationale d’entraînement de la Garde côtière des États-Unis et le personnel du Corps des Marines.

Photo 3. Le destroyer USS Farragut

 

Source: http://mt-milcom.blogspot.com/2008/05/eye-on-fleet-uss-farragut.html

Selon le Southern Command, cette opération a pour objectifs de renforcer la sécurité maritime dans la région. Celle de 2008 a permis de simuler différents types de guerres électroniques, des dispositifs de défense anti-aérienne et aérienne, une guerre contre des sous-marins et des exercices d’interception en mer. Selon le Southern Command, cet exercice fournit des occasions d’entraînement en mer, dans un environnement insécure qui offre la possibilité de dresser des scénarios qui accroissent les capacités des forces de nouveaux partenaires qui recherchent les mêmes résultats. Cet exercice annuel renforce la coopération amicale et mutuelle ainsi que la compréhension entre les forces navales participantes (southcom.mil ).

Le retour de la IVième Flotte dans les eaux entourant les terres latino-amércaines n’est certes pas très rassurant pour personne. Cela ne fait que venir exacerber le climat de tension qui règne dans le sous-continent depuis que le Président du Vénézuéla cherche à mettre en place une stratégie et à appliquer un plan de résistance à la présence impérialiste des États-Unis dans la région (http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7860 ). Le projet de créer un Conseil de Défense Sud-Américain qui défendrait l'Amérique du Sud contre les interventions étrangères qui a été envisagé récemment et la difficulté que les forces navales américaines- éprouvent de plus en plus à obtenir l’autorisation d’accoster dans les installations maritimes de plusieurs pays font craindre les États-Unis de voir les alliances qu’ils ont conclues avec plusieurs pays de la région s’effriter peu à peu. Le rétablissement de la IVième Flotte pourra faciliter la consolidation des acquis avec l'obtention de budgets supplémentaires significatifs pour le réarmement des pays considérés comme partenaires fiables comme le sont la Colombie et le Pérou. En somme, cet élément nouveau sur la scène latinoaméricaine ne peut nous conduire que vers une augmentation des tensions internationales, une intensification du processus de militarisation dans l’ensemble de la région et la création de situations qui risquent de provoquer des conflits armées.

Conclusion

Les réactions qu’a suscitées cette nouvelle en Amérique latine démontrent que ce geste des Étatsuniens est considéré comme une «véritable déclaration de guerre» contre le Venezuela et ses collaborateurs. Le Président Chavez déclarait le premier juillet que «el envío de la Cuarta Flota a patrullar las aguas latinoamericanas es una amenaza» (l’envoi de la IVème Flotte à patrouiller les eaux latino-américaines est une menace). Il ajouta que «no tiene dudas de que se trata de una amenaza, y señaló que una de las razones para ello sería la gran reserva petrolera de Venezuela» (Il ajouta qu’il n’a aucun doute qu’il s’agit bien d’une menace et que l’une des raisons de cette décision est la grande réserve de pétrole du Venezuela) (http://www.elecodelospasos.com/article-20908482.html ).

Au cours de son intervention au Sommet du Mercosur qui s’est tenu récemment à Tucuman, en Argentine, le président Chavez commenta ainsi cette décision de Washington: «Je crois que nous devrions demander au gouvernement des États-Unis de nous dire de quoi il s’agit, ce qu’ils veulent faire avec cela, ce qu’ils ont l’intention de faire dans nos eaux, dans notre environnement, dans l’Atlantique, dans le Pacifique?» (elecodelospasos).

Que peut-on s’attendre des États-Unis ? Quelle stratégie pourraient-ils adopter pour reconquérir l’Amérique du Sud ? Neutraliser les mouvements révolutionnaires qui animent plusieurs peuples de l’Amérique du Sud en les isolant et les appauvrissant semble encore l’option retenue pour la Bolivie. Comme on a pu l’observer au cours des dernières années, isoler le Venezuela et faire en sorte que soient sabotés tous les efforts d’intégration qu’il cherche à développer dans l’ensemble du sous-continent est un objectif à poursuivre. Procéder au renforcement des armées nationales encore «fidèles» est un élément déterminant. Démontrer que le gouvernement du Venezuela collabore avec les groupes considérés comme terroristes par Washington (ce que l’on a cherché désespérément à faire en mettant en lien le président Chavez et les FARC) afin de pouvoir justifier un second coup d’État qui, en fait, cette fois-ci, devrait s’avérer davantage une intervention directe par la mer ou une invasion terrestre via la Colombie.

En terminant, il est à propos de reprendre les réflexions de R. Zibechi concernant cette décision de Washington: «Ce que l’on cherche c’est de redessiner la carte de la région et celle du monde et ce en faveur des multinationales et de l’Empire, en déplaçant des populations entières là où il y a des richesses naturelles ou là où le capital cherche des terres pour produire des commodités par la monoculture et, pour cela, effacer par la corruption ou la force les gouvernants qui dérangent. La IVème Flotte constitue l’une des pièces de cet engrenage» (cubadebate.cu).

Références

CAPDEVIELLE, C. Un continent en effervescence

L’Amérique latine échappe aux États Unis. Voltairenet.org. Réseau de presse non-alignée. Adresse Internet : http://www.voltairenet.org/article133474.html

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Sites Internet

 

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L’US Navy se déploie autour de l’Amérique latine : Le Figaro.fr


Navy Re-Stablishes U.S. Fourth Fleet:

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http://www.irenees.net/fr/fiches/analyse/fiche-analyse-534.html

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United Fourth Fleet: http://en.wikipedia.org/wiki/United_States_Fourth_Fleet


 


Jules Dufour, Ph.D., est Professeur émérite à l'Université du Québec à Chicoutimi, Président de l'Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) /Section Saguenay-Lac-Saint-Jean, Membre du cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, Membre chevalier de l'Ordre national du Québec. Président du comité de coordination du Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent et membre de la Commission des Aires protégées de l'Union mondiale de la nature (UICN).


Dimanche 06 Juillet 2008

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